Poeme Han-shan dessus

Poeme Han-shan dessus

au dessus des nuages les crêtes superposées
rejoignent l’azur
au profond de la forêt un chemin à l’écart
nul de l’emprunte
je contemple au loin la lune solitaire, brillante,
blanche, si blanche
tout près j’entends gazouiller une foultitude
d’oiseaux
vieux, seul, assis, perché sur le pic bleu
oisif sur le mont de la Petite salle, laissant
ma tête devenir blanche
je soupire, toutes ces années passées jusqu’à
aujourd’hui
mon cœur est libre, comme les flots qui coulent
vers l’est

Han-shan

Poeme Han-shan jour

Poeme Han-shan jour

un jour redescendant de la montagne,
et en rentrant en ville,
je croise un groupe de jeunes filles
de beaux visage aux traits fins
des coiffures à la mode du pays de Shu
maquillé avec du fard de Yan
des bracelets en or ciselés de fleurs en argent
des robes de soie rouges et mauves
leur jeune visage est celui d’immortelles
la volutpé de leur parfum se répand
les passants se retournent pour les regarder,
ils en tombent follement amoureux,
leur désir est éveillé
ils disent que dans ce monde il n’existe
ailleurs pareille beauté
leurs âmes les poursuivent,
comme des chiens qui rongent des os,
et se lèchent les babines en vain
s’ils se sentent confus, qu’ils réfléchissent
en quoi sont-ils différents d’un animal?
un jour, quand ces jeunes filles seront
des vieilles au cheveux blancs,
vieilles et laides comme des sorcières
ils comprendront que c’est à cause
de leur cœur de chien
qu’ils n’ont jamais pu se libérer

Han-shan

Poeme Han-shan eau

Poeme Han-shan eau

dans l’eau claire et transparente,
on voit naturellement jusqu’au fond
quand le cœur est libre de toute pensée,
les dix mille circonstances ne peuvent l’altérer
si le cœur ne s’agite pas pour des futilités,
le changement éternel ne saurait le troubler
si on comprend cela,
on sait qu’il n’y a ni envers ni endroit

Han-shan

Poeme Han-shan sommet

Poeme Han-shan sommet

je regarde le sommet de la Terrasse du ciel
majestueux, solitaire, il domine la foule
des pics
le vent se lève, faisant chanter pins et bambous
la lune émerge, réglant le rythme de la marée
plus bas, tout autour les montagnes vertes
je discute du grand mystère avec les nuages
blancs,
mon sentiment sauvage se plait en compagnie
des eaux et des montagnes
j’ai toujours souhaité avoir des compagnons
de route

Han-shan

Poeme Han-shan affable

Poeme Han-shan affable

un gentilhomme affable
le corps bien proportionné
à peine trente printemps et automnes
doté de multiples talents et compétences
sur son cheval aux mors en or il se joint
à d’autres chevaliers
d’une cuisine raffinée il entretient
ses bons amis
il n’a qu’un seul défaut,
il ne transmet pas la lampe éternelle

Han-shan