Petit poême de Ryokan
Si les manches de ma robe
teinte à l’encre noire
étaient plus larges, j’y abriterais
le peuple de ce monde flottant
où tout est à l’envers
Si les manches de ma robe
teinte à l’encre noire
étaient plus larges, j’y abriterais
le peuple de ce monde flottant
où tout est à l’envers
Le dernier livre de Philippe Coupey est paru:
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si vous lisez mes poêmes
la pureté de votre coeur sera préservée
avarice et cupidité de jour en jour se dissiperont
flatterie et calomnie d’elles mêmes
se dissiperont
le mauvais karma sera chassé, éliminé
ainsi converti vous accepterez votre véritable
nature,
acquérant par là même le corps d’un boudha
n’hésitez donc pas, suivez mon conseil
depuis que je vis retiré à Han-shan
je me nourris des fruits de la montagne
une vie sans le moindre souci;
à suivre en ce monde mon propre cours
mon existence est pareille au fleuve qui s’écoule
le temps passe, étincelle sur une pierre
je laisse ciel et terre à leur changement,
insouciant, assis sur un rocher
au dessus des nuages les crêtes superposées
rejoignent l’azur
au profond de la forêt un chemin à l’écart
nul de l’emprunte
je contemple au loin la lune solitaire, brillante,
blanche, si blanche
tout près j’entends gazouiller une foultitude
d’oiseaux
vieux, seul, assis, perché sur le pic bleu
oisif sur le mont de la Petite salle, laissant
ma tête devenir blanche
je soupire, toutes ces années passées jusqu’à
aujourd’hui
mon cœur est libre, comme les flots qui coulent
vers l’est